Déclaration CFTC CCF, CSE ordinaire du 30 janvier 2025

Rédigé le 03/02/2025

En ouverture du CSE ordinaire du 30 janvier 2025, la CFTC CCF a fait lecture d'une déclaration à la Direction concernant le PSE. 



DECLARATION CFTC CCF

La CFTC CCF tient à rappeler à la Direction les constats suivants :

- parmi les salariés qui seront concernés par des départs contraints dans le cadre du PSE, il est clair que beaucoup s’exposent à des risques à court et moyen terme du fait de leur situation familiale : parents élevant seuls leurs enfants, en situation de handicap, en situation d'endettement voire de surendettement, couples travaillant au CCF et perdant les deux emplois, seniors proches de la retraite, proches aidants, etc.

- les risques psychosociaux seront plus accentués dans le cadre des départs contraints que chez ceux qui partiront de leur propre gré.

La CFTC considère que la Direction doit mettre un point d’honneur à ce que les salariés contraints au départ partent dans les mêmes conditions d’accompagnement - financières et autres - que ceux optant pour un départ volontaire, au nom du principe moral de l'équité de traitement. 

S'agissant de ces derniers, les principaux risques auxquels ils vont s'exposer sont selon nous : le risque de précipiter vers un projet qui ne serait pas assez mûri, le risque à moyen terme de la non-réalisation de leur projet professionnel, la perte de leur emploi avec la complexité à retrouver un poste équivalent dans leur bassin d’emploi. 

Dans ce contexte, la CFTC sera particulièrement attentive à l’accompagnement des 1 300 départs potentiels par ALIXIO. En effet, un si grand nombre de salariés concernés ne peut que conduire à nous interroger sur la qualité de prise en charge d'un si grand nombre de demandes.

Face à l'ampleur inédite du PSE de 2025 qui affecte plus de 40% des effectifs, la CFTC sera particulièrement exigeante quant aux conditions d’accompagnement financier.

De leur côté, les collaborateurs restants vont inévitablement souffrir d'une surcharge de travail importante, d'autant que le risque de départs avant la mise en place de l’automatisation des tâches (IA) n'est pas négligeable. En particulier, les conditions de travail des gestionnaires des clients qui vont se retrouver éloignés de leur agence - parfois à plus d'une heure de trajet - vont être sévèrement affectées. Comment pérenniser et développer ces portefeuilles, inéluctablement voués à un taux d'attrition élevé ?

Le constat d’une démographie relativement âgée dans notre établissement avec 730 personnes entre 46 et 55 ans et 697 de plus de 55 ans ne peut qu'accroître l'inquiétude de la CFTC.

La CFTC s’inquiète aussi de l’augmentation sensible des entretiens préalables avant la mise en œuvre du plan et des ratings en baisse d’un nombre significatif de collaborateurs, coïncidences pour le moins troublantes dans ce contexte si particulier.

La Direction devra assumer en conscience les drames humains, la casse sociale et familiale, que va générer la destruction massive d’emplois dans des bassins d'emploi en situation parfois délicate. Le CCF sera à mettre au rang des entreprises qui, par leur soif inextinguible de profit financier à court terme, vont inévitablement dégrader la situation économique et sociale du pays en multipliant les plans sociaux. 

Pour toutes ces raisons, le CCF doit payer le prix fort pour mener son projet, guidé uniquement par la rentabilité financière sans avoir jamais envisagé la moindre solution alternative, alors qu'elle a mis la main sur des actifs corporels, incorporels et financiers d'un montant gigantesque, pour la somme symbolique d'un euro !


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