Pourrais-tu te présenter en quelques mots ?
Je suis Mylène GOBELIN, âgée de 58 ans et salariée du CCF depuis 2004, ex-Société Générale de Banque aux Antilles et Banque des Caraïbes (BDC).
J’ai commencé ma carrière dans cette entreprise dans le cadre d’une mission en intégrant l’équipe-projet lors du changement du système d’information en 2004. A l’issue de cette mission, j’ai occupé plusieurs postes au Back Office toujours en lien avec la clientèle.
En 2010, forte de mes expériences et des résultats obtenus, la Responsabilité du Marketing et de la Communication m’a été confiée jusqu’en juillet 2021, date à laquelle j’ai pris la fonction de responsable Relations Clients.
Parallèlement, je détiens un mandat social au sein de cette entreprise et suis secrétaire du CSE depuis 2011. Je suis également mandatée par la Confédération CFTC dans les organismes tels que : la Caisse Générale de Sécurité Sociale, l’Agence Régionale de Santé, France Travail, l’OPCO-EP et l’AKTO.
Que s’est-il passé pour la Banque des Caraïbes depuis le rachat par Cerberus ?
Depuis le rachat de la Banque des Caraïbes par CERBERUS, le Comité de Direction a entrepris des travaux de rebranding pour proposer aux clients et aux prospects une « Banque à nos couleurs ».
Les salariés ont constaté une belle évolution au début de cet investissement et des salariés ont été embauchés dans l’hexagone pour accompagner le changement.
Le Groupe a eu une opportunité de rachat de la filière française de RBWM-HBCE qui s’est concrétisée en mars 2020 et la Banque des Caraïbes (BDC) a été retenue pour cette acquisition.
La tendance s’est alors drastiquement inversée : le Groupe MMB s’est désintéressé de la BDC au profit de HSBC. Dès lors, des décisions peu propices au développement commercial ont été prises, telles que : le retrait de tous les DAB sans solution de remplacement, l’arrêt de la commercialisation des TPE et du service de paiement en plusieurs mensualités pour les commerçants, la fermeture partielle des caisses à la clientèle et le rehaussement du montant des retraits au guichet….
En janvier 2023, au cours d’une réunion informelle avec la DRH et le Directeur Outre-Mer Groupe qui étaient de passage sur notre territoire, les Instances Représentatives du Personnel ont été informées que la Direction envisageait de rentrer en négociation pour proposer aux salariés du périmètre Antilles-Guyane qui le souhaiteraient, de partir dans le cadre d'une Rupture Conventionnelle Collective.
Quelle est ta fonction syndicale et opérationnelle depuis ton intégration au CCF ?
J'occupe la fonction de Déléguée Syndicale CFTC depuis le 1er janvier 2024 et depuis les dernières élections de 2018 j’assure la fonction de secrétaire du CSE jusqu’à la prochaine élection professionnelle.
En 2007 après avoir été approchée par les Délégués Syndicaux de mon entreprise lors de campagnes pour la préparation des élections professionnelles, j’ai choisi la CFTC pour :
- Les valeurs dont a fait état le délégué CFTC de l’époque, qui sont celles que je partage et qui demeurent les miennes aujourd’hui ;
- La personnalité et l’intégrité du DS CFTC, qui savait fédérer, écouter et responsabiliser chaque membre de son équipe ;
- Et surtout, j’ai longuement observé le fonctionnement de tous les autres syndicats et j’ai été séduite par la volonté de la CFTC de construire avec chacun des acteurs dans l’entreprise un cadre professionnel dans lequel chacun avait sa place.
Combien êtes-vous de représentants du personnel actuellement au sein du CCF pour négocier, accompagner, défendre les 3 200 salariés ?
Nous étions au nombre de 4 et sommes actuellement 3 Délégués Syndicaux pour défendre les droits des salariés, puisque le DS du SU-SGBA (syndicat local) ne fait plus partie de l’effectif depuis le 31 décembre 2023. Les syndicats restants sont :
La CFTC – Syndicat majoritaire
Le SMBEF – Syndicat Local
Le SNB CFE-CGC – Syndicat National
Quels sont les sujets d’inquiétude des salariés CCF qui te sont actuellement remontés ?
Essentiellement ceux en lien avec les Activités Sociales et Culturelles. Je n’ai pas eu de sujets de fond à ce jour.
Avec le décalage horaire, comment organises-tu les échanges et le traitement des demandes des collaborateurs CCF en métropole ?
C’est une situation très inconfortable, car je n’ai pas eu l’opportunité de les rencontrer. Je suis confrontée à plusieurs difficultés :
- Je ne connais pas ma marge de manœuvre avec la préparation des futures élections professionnelles ;
- Je ne connais pas les collaborateurs et n’ai aucun relais à cause du refus du transfert des salariés dits « protégés » ;
- Les demandes sont essentiellement axées sur les activités sociales et culturelles et, étant sur le département de la Guadeloupe, il m’est impossible d’y répondre.
Quel est ton avenir au sein du CCF ?
Je n’ai aucun avenir au sein du CCF puisque je quitte l’effectif au 31 mars 2024. Lors des négociations de la Rupture Conventionnelle Collective, la Direction du Groupe MMB a écarté la question de la mobilité géographique des salariés BDC Antilles-Guyane vers l’hexagone. Je rappelle si besoin est que c’est la BDC qui a fait l’acquisition de la banque de détail de HBCE.
Quelle est ta vision de la CFTC au sein du CCF ?
Je suis à la CFTC depuis plus d’une vingtaine d’années, je connais les valeurs que nous défendons et notre volonté de proposer, d’étudier aux côtés des employeurs toutes les solutions pour in fine :
- Défendre les droits des salariés ;
- Contribuer à l’amélioration de la qualité de vie au travail ;
- Avoir une rémunération qui correspond au poste occupé ;
- Détecter et solutionner toutes les formes de discriminations…
Mes années de militantisme me confortent dans l'idée que LA CFTC EST LE SYNDICAT au sein du CCF, qui au côté des Directions que comporte ce Groupe, SERA LA FORCE DE PROPOSITIONS DANS L’INTÉRÊT DE TOUS.